Gérer la critique

Quand on écrit des nouvelles, ce n’est pas toujours évident d’avoir un retour des lecteurs, surtout quand on publie dans des fanzines. Aussi, toute critique sur ses textes devient précieuse.

Dans ma nouvelle « La Machine à démonter le temps », l’assistant d’un savant assiste à l’enterrement de son maître, ce qui fait ressurgir en lui quantité de souvenirs attendris. L’anthologie Inventeurs, créations et savants fous, et plus particulièrement ma nouvelle, a été lue et commentée sur le forum de l’éditeur, Hydromel, dans la Salle 101 sur Fréquence Paris Plurielles (émission du jeudi 11 février), sur le blog Questions SFFF, et enfin, hier, sur le site d’Actu SF. Quatre critiques toutes différentes et, pour schématiser, deux bonnes deux mauvaises.

Les chroniqueurs de la salle 101 et d’Actu SF ont jugé que ma nouvelle retenait l’attention, Raoul Abdaloff la déclarant « assez bien fichue » (rien qu’à le répéter, j’ai encore un sourire béat collé sur le visage^^), Ketty Steward écrivant que l’« intérêt pour [les travaux du savant] et le suspense sont maintenus jusqu’à [la] chute ». En revanche, Nicky trouve que « ça manquait de quelque chose qui donne une texture à l’ensemble », tandis qu’Alice Mazuay déclare que « la magie n’opère pas ».
(Je saute sur les conclusions pour chaque chronique).

Lorsque j’ai reçu les critiques négatives, j’ai eu très envie de défendre mon texte, d’expliquer mes intentions, de justifier mes choix. Mais dans quel but ? On ne peut pas toucher tout le monde (je suis moi-même une lectrice assez difficile). En fait, je m’estime déjà heureuse que mon texte ait marqué quelques lecteurs !

Pas toujours facile cependant d’apprendre à encaisser les critiques : on oscille entre hauts et bas, entre euphorie et découragement.

Et vous la critique, vous la gérez comment ?

(Pas comme ça, j’espère !)

Catégories : Écrire, Élucubrations | 8 Commentaires

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8 réflexions sur “Gérer la critique

  1. Pour le site de question SF, la critique est à oublier. Les arguments sont vides de sens et l’auteur s’en prend essentiellement au comité de lecture, ce qui est ridicule (et j’ose utiliser ces termes)
    Perso, je gère mal les mauvaises critiques, et j’ai tendance à penser que c’est normal. Faut défendre son steack, ne pas ramper devant les « critiques », surtout quand ils ne sont pas constructifs…

  2. Pandora

    Je n’ai rien publié, donc pas eu de vraies critiques, mais j’ai eu pas mal de retours ^^
    J’ai du mal à gérer les critiques, qu’elles soient mauvaises ou bonnes d’ailleurs. Les mauvaises ne me rendent pas du tout agressives, elles me coupent les jambes ^^ Je les comprends, parce que je n’aime pas tout non plus, j’ai quelques coups de coeur et beaucoup de lectures tièdes même si je ne crois pas être mauvais public. On reçoit tous les choses différemment en fonction de sa propre histoire.
    Mais j’ai du mal à réécrire ensuite, il faut que je laisse passer un peu de temps.
    Les bonnes me boostent mais peuvent parfois me bloquer quand je me mets toute seule une pression trop grande
    C’est pour ça je crois que c’est bien d’avoir ses lecteurs proches qui ne font pas vraiment « avancer » comme des bétas, mais permettent d’entretenir le capital confiance

  3. Je n’avais pas conscience de m’en être autant prise au comité de lecture, mais la critique de la critique est juste ^^. je devais vraiment être de mauvais poil quand je l’ai écrite. Ou, plus justement, déçue … donc pas très tendre.

    Ensuite, pour répondre à ta question, puisque m’essayant de temps en temps à l’écriture, j’essuie aussi des critiques directes : Je les ai prises avec philosophie (jusqu’ici en tous cas). Même si certaines m’ont fait mal, cassant ce sur quoi je m’étais donnée du mal, elles ont toujours un fond de justesse. Et si j’avais eu à me critiquer, je n’en aurais pas été très loin.
    Nous ne sommes pas des génies (ou alors, vraiment cachés très très profond), toute critique est bonne à prendre. Et comme elle est par essence subjective, tu as raison de dire qu’on ne peut pas toucher tout le monde, ni à tous les coups.

    Et puis, tu écris pour toi ? ou pour les autres ? … un peu des deux probablement.
    Tu préfères te concentrer sur le plaisir que tu donnes à certains ? ou fulminer sur les remarques de ceux qui n’ont pas accroché ?

    Garde ton capital confiance intact. Tu écris bien.

    PS : Perso, je me méfie toujours des gens qui disent que mes textes sont bien. J’ai toujours l’impression que c’est pour me faire plaisir. Je préfère une bonne critique bien vache, qui appuie là où ça fait mal, pour m’aider à progresser la fois suivante.

    @+

  4. J’appréhende beaucoup les critiques à la sortie des fedeylins.

    Une bonne critique me booste et en même temps me stresse (pression pour la suite).

    Une mauvaise critique me détruit. Jusqu’à ce que je l’encaisse et me relève.

    J’espère vraiment que j’arriverai à gérer.

  5. Comme NB et Pandora, une bonne critique n’a pas que des effets positifs sur moi, et me met la pression pour la suite.
    En ce qui concerne les critiques négatives, je ne sais jamais comment réagir. Ma première réaction est de m’insurger, comme Celia, puis en général, je me remets violemment en question, car je manque de confiance en moi. De plus, une mauvaise critique me rend toujours triste car je me dis que j’ai laissé un lecteur sur la route, qu’il n’a pas partagé mon univers. Même si j’écris en partie pour moi, comme le souligne Alice, j’ai toujours mon lecteur en tête ainsi que ses éventuelles réactions devant tel ou tel moment du récit.

    Qu’on critique ma nouvelle tant qu’elle n’est qu’un premier ou deuxième ou énième jet avant soumission, pas de problème. Mais quand elle est publiée après corrections éditoriales et qu’elle revêt alors un caractère définitif, une mauvaise critique devient beaucoup plus difficile à encaisser.

    J’aime beaucoup l’idée de Pandora, de lecteurs proches qui nous encouragent. C’est important pour la confiance en soi d’avoir autour des personnes qui croient en soi.

  6. Il est très dur de gérer la critique, notamment lorsqu’elle arrive de plein fouet, alors qu’on l’attendait (et la redoutait) depuis des semaines…
    Souvent la réaction à chaud n’est pas vraiment ajustée à la critique en question, d’ailleurs, parce que je pense qu’en premier lieu, on a tendance à oublier que c’est une critique de texte, de notre travail et pas de nous, personnellement. Enfin en tous cas c’est de cette manière que je le ressens. Mieux vaut accorder crédit à la réflexion qui suit, où l’on va se remettre en question, et remettre en question les passages qui n’ont pas plu… pour mieux affronter le prochain texte !^^
    Plein de bisous, et bon courage, personnellement j’accroche beaucoup à tes récits, je leur trouve une sensibilité très touchante…

  7. Au fait, si tu veux je veux bien entretenir ton capital confiance moi ^_^

    • Au moins une chose que je ne fais plus : prendre personnellement les critiques ! Ceci dit, on met quand même toujours un bout de soi dans ses textes.
      Et sinon, merci Kalea-chan, tu contribues déjà beaucoup au capital confiance^^ :-D

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